L’ÉVOLUTION DU CLIMAT ACTUEL ET L’INFLUENCE
DES ACTIVITÉS HUMAINES
Le réchauffement de la planète
Au cours du
XXe siècle, les activités humaines ont entraîné une hausse des températures de
0,6 °C.
Cette hausse est due à l’augmentation des concentrations de
certains gaz dans l’atmosphère (les gaz à effet de serre comme le dioxyde de
carbone). De manière générale, ces gaz polluants sont rejetés par les
industries et les moyens de transports. Les phénomènes météorologiques
extrêmes (sécheresses, inondations, tornades, etc.) risquent également
d’être plus nombreux et plus forts au cours de ce siècle.
Combattre le changement climatique
Les hommes politiques
de toute la planète organisent des conférences internationales et votent des
lois pour réduire les activités humaines responsables de ce réchauffement
global.
Deux Sommets de la Terre
(Rio de Janeiro en 1992, Johannesburg en 2002) ont été organisés dans ce but.
Le protocole de Kyoto (mis en
place en 1997 et entré en vigueur en 2005) a finalement imposé aux pays
industrialisés une réduction de leurs rejets de gaz à effet de serre
(- 5,2 % d’ici 2008-2012, par rapport au taux de 1990). Toutefois,
les États-Unis, premiers pollueurs de la planète, ne l’ont toujours pas signé.
L’objectif final est d’atteindre un développement durable qui permette à
la population actuelle de vivre et de se développer, sans compromettre le
développement des générations futures.
LE
RÉCHAUFFEMENT DU CLIMAT
À cause des gaz polluants
rejetés dans l’atmosphère par les activités de l’homme (les industries, les gaz
d’échappement des voitures, etc.), le
climat de la Terre se réchauffe. Ce changement climatique se produit très rapidement (on pense que la
température moyenne de la planète va augmenter de 1,4 à 5,8 °C d’ici à la
fin du xxie siècle).
Associé aux autres menaces qui fragilisent les plantes et les animaux, il met
en péril de nombreux écosystèmes et espèces. Faute d’avoir le temps de
s’adapter, ou de trouver de nouvelles régions qui leur conviennent, beaucoup
d’espèces de plantes et d’animaux sont probablement condamnées à disparaître si on ne parvient pas à enrayer le
réchauffement de la planète.
QUELLES LOIS ONT ÉTÉ ADOPTÉES POUR LIMITER CE
CHANGEMENT DU CLIMAT ?
La conférence de Kyoto, qui
s’est déroulée au Japon en 1997, a fixé une loi pour lutter contre le
réchauffement climatique en cours. Cette loi impose une réduction des émissions
des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette réduction devrait être de
5,2 % d’ici 2008-2012 (par rapport au taux de 1990).
Grâce à la signature de
141 pays, le texte de loi du traité de Kyoto est applicable depuis le
16 février 2005. Toutefois, les États-Unis n’ont toujours pas voté cette
loi, alors qu’ils sont les premiers pollueurs de la planète.
Les changements du climat
sont dus à deux facteurs naturels : les variations de la quantité d’énergie solaire reçue à la surface de
la Terre et les variations de la
trajectoire (orbite) de la Terre autour du Soleil.
Mais en plus de cette évolution
naturelle, le climat est de plus en plus influencé par les activités polluantes des hommes.
Y A-T-IL DÉJÀ EU DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LE
PASSÉ ?
Le climat a toujours évolué
depuis la formation de la Terre, il y a 4,5 milliards d’années. Les
fluctuations du climat passé (appelé paléoclimat)
sont donc normales et naturelles. Il y a eu des périodes glaciaires très froides et très longues (d’une durée de
80 000 à 100 000 ans), suivies par des périodes interglaciaires plus chaudes mais plus courtes (durée de
10 000 ans environ). Il est des circonstances où les euphémismes ne
manifestent plus la nécessaire prudence et la suspension du jugement que
requièrent l’examen des faits et l’exercice de la raison, mais sont tout
simplement l’indice d’un aveuglement, voire d’un refoulement, tant nos
catégories paraissent inaptes à décrire le réel. Continuer à utiliser le terme
très neutre de « changement climatique » pour nommer ce qui s’annonce
chaque jour un peu plus, au fil des nouvelles communications scientifiques,
comme la plus grande catastrophe à laquelle l’humanité ait jamais eu à faire
face, ne relèverait plus de la prudence, mais bien de l’inconscience. Tel est
en tout cas le sentiment de George Monbiot, qui a assisté à la Conférence de
Copenhague, durant laquelle les climatologues ont fait état des dernières
avancées de leurs travaux. Les recherches les plus récentes remettent largement
en cause les estimations - et donc les recommandations - contenues dans le
dernier rapport du GIEC qui, contraint par la lourdeur de ses processus de
validation, faisait état d’une science déjà obsolète au moment même de sa
publication. Que disent ces derniers résultats ? Monbiot résume la situation d’une formule
lapidaire : « Plus nous en savons, pire c’est. »
Plus nous en savons, pire c’est.
Les
résultats scientifiques communiqués par les climatologues durant la conférence
qui s’est tenue cette semaine à Copenhague montrent que nous avons sous-estimé
les impacts du réchauffement de la planète sur trois points importants :
• La hausse du niveau des mers au cours de ce siècle
pourrait être deux ou trois fois plus importante que prévue, en partie parce
que les estimations du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du
Climat (GIEC) ne tiennent pas compte de la fonte des glaciers du Groenland. Une
telle élévation aurait de graves conséquences pour les villes côtières, les
terres agricoles et les réserves d’eau douce.
• Une élévation de température de deux degrés dans
l’Arctique (qui se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste de la
planète) pourrait déclencher une activité bactérienne massive dans le sol de
cette région du monde. Avec la fonte du pergélisol, les bactéries peuvent
dégrader les matières organiques qui ont été emprisonnées dans les glaces et
produire des milliards de tonnes de dioxyde de carbone et de méthane. Cela
pourrait enclencher l’une des plus puissantes boucles de rétroaction positives
au monde, où le réchauffement produirait encore plus de réchauffement.
• Une élévation de quatre degrés la température
pourrait provoquer une quasi disparition des forêts tropicales humides de
l’Amazonie, ce qui aurait des conséquences effroyables pour la biodiversité et
les conditions météorologiques de cette région, avec pour résultat de nouvelles
émissions massives de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les arbres sont
essentiellement des « bâtons de carbone » humides. Lorsqu’ils
pourrissent ou brûlent, ils produisent de l’oxyde de carbone. C’est là une
autre de ces rétroactions climatiques qui semblent avoir été sous-estimées dans
le dernier rapport du GIEC.
Outre la réaction de panique presque animale qui m’a
saisi à la lecture de ces rapports, deux faits m’ont sauté aux yeux.
Le premier, c’est que les gouvernements s’appuient sur
les évaluations du GIEC qui sont obsolètes depuis des années avant même leur
publication, et ce en raison de la prudence extrême des processus de validation
et des règles de consensus mis en oeuvre par le GIEC. De ce fait, ses rapports
revêtent une grande importance scientifique, mais cela signifie aussi que
lorsque les politiques les utilisent comme guides pour déterminer quelles
réductions des gaz à effet de serre sont nécessaires, ils sont toujours en
retard par rapport aux évènements. C’est sûrement là un arguments fort en
faveur de la publication chaque année par le GIEC de rapports intermédiaires,
offrant un résumé des avancées de la science et de leurs implications pour les
politiques mises en oeuvre au niveau mondial.
Le second, c’est que nous devons cesser de parler de
changement climatique. L’utilisation de ce terme pour décrire des événements
tels que ceux-là, avec leurs conséquences dévastatrices sur la sécurité
alimentaire mondiale, l’approvisionnement en eau et les sociétés humaines,
reviendrait à qualifier une invasion étrangère de « visite
inattendue », ou un bombardement de « livraison non demandée ».
Réchauffement climatique est un terme ridiculement neutre lorsqu’il s’agit de
décrire la plus grande catastrophe potentielle à laquelle l’humanité ait jamais
eu à faire.
Je pense que nous devrions l’appeler « effondrement
climatique ».
Réchauffement climatique
Différence de température globale moyenne de surface
par rapport à la moyenne 1961-1990, sur la période 1880-2009.
Le réchauffement climatique, également
appelé réchauffement planétaire,
ou réchauffement global, est un
phénomène d'augmentation de la température
moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale
sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une
tendance au réchauffement global observé depuis les dernières décennies du XXe siècle.
Un Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
élabore un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et quatrième rapport,
auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays[1],
affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est très probablement[c 1]
d'origine anthropique, c'est-à-dire humaine. Ces conclusions ont été approuvées
par plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris
l'ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés[2].
Les
projections des modèles climatiques présentées dans le dernier rapport du GIEC
indiquent que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 à
6,4 °C supplémentaires au cours du XXIe siècle.
Les différences entre les projections proviennent de l'utilisation de modèles
ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre et utilisant différentes estimations pour les émissions futures. La plupart
des études portent sur la période allant jusqu'à l'an 2100. Cependant, le
réchauffement devrait se poursuivre au-delà de cette date même si les émissions
s'arrêtent en raison de la grande capacité calorifique des océans et de la
durée de vie du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
Des incertitudes sur la hausse de température
globale moyenne subsistent du fait de la précision des modélisations employées,
et des comportements étatiques et individuels présents et futurs. Les enjeux
économiques, politiques, sociaux, environnementaux, voire moraux, étant
majeurs, ils suscitent des débats nombreux, à l'échelle internationale, ainsi
que des controverses.
Le climat global de la Terre
connaît des modifications plus ou moins cycliques de réchauffements alternant
avec des refroidissements qui diffèrent par leur durée (de quelques milliers à
plusieurs millions d'années) et par leur amplitude. Depuis 60 millions
d'années, la Terre connaît un refroidissement général, avec l'apparition de la
calotte glaciaire antarctique il y a 35 millions d'années et de la calotte
glaciaire de l'hémisphère nord il y a 4 millions d’années.
Depuis 800 000 ans, le climat terrestre connaît
plusieurs cycles de glaciation et de réchauffement, d'environ 100 000 ans
chacun. Chaque cycle commence par un réchauffement brutal suivi d’une période
chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif
et l'installation d’une ère glaciaire. À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal
amorce un nouveau cycle. Nous vivons actuellement depuis plus de 10 000
ans dans une période interglaciaire (voir figure), et l'actuelle
évolution climatique se place par rapport au réchauffement naturel postérieur à
la dernière glaciation.
Grâce à l'étude des carottages de glace et
plus précisément de l'analyse de la composition isotopique de
l'oxygène
piégé dans la glace, les températures atmosphériques des cycles glaciaires de
l’ère quaternaire
ont pu être reconstituées[4].
La carotte glaciaire la plus profonde a été forée dans le cadre du projet
Epica, en Antarctique, à plus de 3 500 mètres de profondeur et
permettant de remonter l'histoire du climat en Antarctique jusqu'à 800 000
ans[5].
Les carottes de glace contiennent des bulles d'air et des indications sur
la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois. Certains croient que ceci montre
que les températures globales sont liées à la quantité de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère mais il faut bien faire attention à ne pas confondre
cause et effet. En effet, 90 % de l'effet de serre étant produit par la
vapeur d'eau et les nuages, cela ne prouve pas que le CO2 a une
influence significative sur le climat.
Les variations du climat sont corrélées avec celles de
l'insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo,
des cycles solaires et des concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre
comme le dioxyde de carbone et des aérosols.
Amplitudes des variations climatiques
Variations du climat global depuis 540 millions
d'années.
Au cours du quaternaire,
l'amplitude
thermique a été de l'ordre de 10 °C, mais avec des hausses de température
n'ayant jamais dépassé de plus de 4 °C la température moyenne annuelle de
la fin du XXe siècle.
En revanche pour les cycles plus anciens, comme durant le Permien, la température moyenne globale a atteint 22 °C soit 8 °C de plus par rapport à la moyenne actuelle, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la Terre était dépourvue de calottes polaires.
En revanche pour les cycles plus anciens, comme durant le Permien, la température moyenne globale a atteint 22 °C soit 8 °C de plus par rapport à la moyenne actuelle, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la Terre était dépourvue de calottes polaires.
Le maximum thermique entre le paléocène et
l'éocène,
il y a 56 millions d'années, est particulièrement intéressant car il semble dû
à un dégagement de gaz à effet de serre, mais étalé sur plusieurs milliers
d'années. Le réchauffement total fut de 5°C, au rythme modéré de 0,025°C par
siècle, très inférieur au rythme observé actuellement. Son impact fut important
sur les espèces marines dont certaines disparurent à la suite de l'acidification des océans, les espèces animales ou végétales terrestres
réussissant pour la plupart à s'adapter ou à migrer.
Temps historiques
Explication détaillée du graphique
(en).
Les reconstitutions sont faites à partir de la dendrochronologie,
des mesures dans les glaciers entre autres.
À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques
terrestres, se trouvent des variations plus brèves et plus limitées en
intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, est apparue en Europe
occidentale une période chaude entre le Xe siècle[réf. nécessaire] [7] et
le XIIIe siècle siècle, appelée « optimum climatique médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings
découvrent et baptisent le Groenland
(littéralement « Pays vert ») et fondent des colonies à l'extrême sud
de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période
de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire » caractérisé par des hivers très rigoureux,
dont le terrible hiver 1708-1709. Cette année-là, les céréales manquèrent dans la plus
grande partie de la France, et seuls la Normandie, le Perche et les côtes de
Bretagne ont pu produire assez de grain pour assurer les semences. Dans la
région parisienne, le prix du pain atteignit, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous ordinairement. De nombreux arbres
gelèrent jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la
France, les températures les plus basses étant atteintes entre le 10 et le 21
janvier.
Selon les reconstitutions de températures réalisées
par les climatologues, la dernière décennie du XXe siècle et
le début du XXIe siècle constituent la période la plus chaude des deux
derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait même un peu plus
chaude (de quelques dixièmes de degrés) que ne le fut l'optimum climatique médiéval.
Observations liées au réchauffement climatique actuel
Plusieurs changements ont été observés dans le monde
qui ont conduit à conclure à l'existence d'un réchauffement climatique
planétaire. En France, un observatoire national sur les
effets du réchauffement climatique (ONERC), créé en 2001, coordonne les observations.
Évolution des températures
Température moyenne de surface entre 1856 et 2009. La
baisse ponctuelle en 1992-1993 est attribuée aux aérosols dégagés lors de
l'éruption du Pinatubo en 1991.
Les mesures terrestres de température réalisées au
cours du XXe siècle montrent une élévation de la température moyenne. Ce
réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de 1910 à 1945, la
seconde de 1976 à aujourd'hui. Ces deux phases sont séparées par une période de
léger refroidissement. Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec
une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le méthane et
le protoxyde d'azote[10].
Les 10 années les plus
chaudes entre 1880 et 2011
|
||
Années
|
Écarts par rapport
à la moyenne de 1961–1990 |
|
1
|
2010
|
+0,53 °C
|
2
|
2005
|
+0,53 °C
|
3
|
1998
|
+0,52 °C
|
4
|
2009
|
+0,49 °C
|
5
|
2003
|
+0,49 °C
|
6
|
2002
|
+0,49 °C
|
7
|
2007
|
+0,48 °C
|
8
|
2004
|
+0,44 °C
|
9
|
2001
|
+0,43 °C
|
10
|
2008
|
+0,38 °C
|
L'élévation de la température moyenne du globe entre
1906 et 2005 est estimée à 0,74 °C (à plus ou moins 0,18 °C près),
dont une élévation de 0,65 °C durant la seule période 1956-2006[12],.
L’analyse du Goddard institute for space studies (GISS) de la
NASA montre que la moyenne mondiale de la température de l’air de surface entre
1997 et 2008 est de 0,44 °C au-dessus de la moyenne mondiale établie entre
1951 et 1980. Selon le même institut, l'année 2010 a été l'année la plus chaude
(à égalité avec 2005, et pour la moyenne des températures planétaires), et
marque la fin de la décennie et d'une suite de 30 années les plus chaudes
jamais enregistrées par la météorologie, ceci malgré un net refroidissement de
certaines zones de l'hémisphère nord par La Niña, et malgré les effets d'une faible activité solaire. Le réchauffement s'est globalement poursuivi sans
discontinuer de 1980 à 2010, sur 30 ans, intervalle de temps généralement
considéré par les météorologues comme suffisant à titre de tendance sur le
court terme.
Parmi les dix années les plus chaudes depuis un
siècle, neuf sont postérieures à l'an 2000.
Le quatrième rapport du GIEC
estime comme très probable le fait que les températures moyennes dans
l’hémisphère nord aient été plus élevées pendant la seconde moitié du XXe siècle
que durant n’importe quelle autre période de cinquante ans au cours des cinq
derniers siècles, et probable le fait qu’elles aient été les plus
élevées depuis 1 300 ans au moins.
Selon les prévisions actuelles, le réchauffement
planétaire se poursuivrait au cours du XXIe siècle
mais son amplitude est débattue : selon les hypothèses retenues et les
modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de 1,8 à
3,4 °C.
Conséquences
du réchauffement climatique sur l'homme et la biosphère
Au-delà des conséquences directes, physiques et
climatiques, du réchauffement planétaire, celui-ci influera sur les écosystèmes,
en particulier en modifiant la biodiversité.
Les scientifiques commencent à proposer des
projections jugées relativement fiables du devenir de la biodiversité sur la
base de 5 facteurs déterminants : la dégradation et la destruction des
habitats, le changement climatique, la disponibilité des éléments nutritifs, la
surexploitation des ressources biologiques et les espèces invasives.
La convention sur la diversité biologique (CDB) a en
2010 proposé des scénarios de réponses de la biodiversité face au changement
global. Ces outils prospectifs issus de modèles statistiques,
d'expérimentations et des tendances observées visent à aider le dialogue. À
partir des travaux publiés dans des journaux scientifiques évalués par les
pairs, la CDB (via DIVERSITAS, le PNUE-WCMC) a produit ces « scénarios
de biodiversité » avec la participation d'environ 40 experts, dont
huit français.
En France, la fondation biodiversité (FRB), dans le
cadre du programme phare « modélisation et scénarios de
biodiversité » a traduit en français ce cahier technique.
Dans le monde, selon le GIEC,
la capacité de nombreux écosystèmes à s'adapter naturellement sera probablement
dépassée par la combinaison sans
précédent des :
- bouleversements climatiques : inondations, incendies de forêts, sècheresses, insectes, acidification des océans ;
- changements mondiaux : changements
d'affectation des sols (déforestation, barrages, ...), pollution, surexploitation des ressources.
Le déséquilibre naturel qui s'en suivra pourrait
entraîner la disparition de plusieurs espèces animales et végétales. C'est une
préoccupation dont les États, comme la France[115],
commencent à tenir compte. Pour l'ensemble des populations humaines, ces effets
« physiques » et « écologiques » auront de fortes
répercussions. La très grande complexité des systèmes écologiques, économiques
et sociaux affectés par le réchauffement climatique ne permet pas de faire des
prévisions chiffrées comme pour la modélisation physique de la Terre.
Au niveau biologique et écologique, un consensus scientifique a été atteint sur les points suivants :
- certaines espèces verront peut-être (et
éventuellement provisoirement) leur population et leur aire de répartition
augmenter (par exemple pour la marmotte à ventre jaune[116]), mais le bilan global du réchauffement climatique en termes de
biodiversité sera négatif selon un certain nombre d'études[117],[118],[119] et selon le consensus du quatrième rapport du Giec qui envisage la disparition de 40 à 70 % des espèces évaluées[a 9] ;
- certains systèmes naturels seront plus affectés
que d'autres par le réchauffement planétaire. Les systèmes les plus
sensibles seraient : les glaciers, les récifs coralliens, les mangroves, les forêts boréales et tropicales, les écosystèmes
polaires et alpins, les prairies humides. Le blanchissement des récifs
coralliens a été observé pour la première fois dès 1979 dans les Antilles.
Ce phénomène s'est développé régulièrement dans l'espace et le temps à des
échelles toujours plus grandes, par exemple à l'échelle de l'océan Indien
en 1998[121]. Si le réchauffement continue au rythme actuel, on craint une
extinction de masse des récifs coralliens à l'échelle planétaire à partir
de 2015 / 2020 ;
- les dommages causés aux systèmes naturels, que ce
soit par leur ampleur géographique ou leur intensité, seront
proportionnels à l’intensité et à la rapidité du réchauffement planétaire.
Conséquences
négatives pour l'humanité
- une baisse des rendements agricoles potentiels
dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ;
- une diminution des ressources en eau dans la
plupart des régions sèches tropicales et subtropicales ;
- une diminution du débit des sources d'eau issues
de la fonte des glaces et des neiges, suite à la disparition de ces glaces
et de ces neiges.
- une augmentation des phénomènes météorologiques
extrêmes comme les pluies torrentielles, les tempêtes et les sécheresses, ainsi qu'une augmentation de
l'impact de ces phénomènes sur l'agriculture ;
- une augmentation des feux de
forêt durant des étés plus chauds ;
- l'extension des zones infestées par des maladies
comme le choléra ou le paludisme. Ce risque est fortement minimisé par le professeur spécialiste Paul
Reiter[122]
mais le gouvernement du Royaume-Uni fait remarquer que ce professeur a choisi d'ignorer tous les rapports
récents qui le contredisent[123] ;
- des risques d'inondation accrus, à la fois à
cause de l'élévation du niveau de la mer et de modifications du
climat ;
- une plus forte consommation d’énergie à des fins
de climatisation ;
- une baisse des rendements agricoles potentiels
aux latitudes moyennes et élevées (dans l'hypothèse d'un réchauffement
fort).
Conséquences
positives pour l'humanité
Elles sont aussi associées au réchauffement prévu au
XXIe siècle :
- une plus faible mortalité hivernale aux moyennes
et hautes latitudes ;
- une augmentation éventuelle des ressources en eau
dans certaines régions sèches tropicales et subtropicales ;
- une hausse des rendements agricoles potentiels
dans certaines régions aux latitudes moyennes (dans l'hypothèse d'un
réchauffement faible) ;
- l'ouverture de nouvelles voies maritimes dans l’arctique canadien suite à la fonte des glaces
dans le passage du Nord-Ouest.
La convention-cadre des Nations unies
sur les changements climatiques est signée en 1992 lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro.
Elle entre en vigueur le 21 mars 1994. Les signataires de cette convention se
fixent comme objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre
dans l’atmosphère à « un niveau qui empêche toute perturbation anthropique
dangereuse du climat »[161].
Les pays développés ont comme objectif de ramener leurs émissions de gaz à
effet de serre en 2010 au niveau de 1990[162],
cet objectif n'étant pas légalement contraignant[réf. souhaitée].
En 1997, les signataires de la convention cadre
adoptent le protocole de Kyoto, dont la nouveauté consiste à établir des
engagements de réduction contraignants pour les pays dits de l'annexe B (pays
industrialisés et en transition) et à mettre en place des mécanismes dit
« de flexibilité » (marché de permis, mise en œuvre conjointe et
mécanisme de développement propre) pour remplir cet engagement. Le protocole de
Kyoto entre en vigueur le 16 février 2005 suite à sa ratification par la Russie[réf. souhaitée].
En juillet 2006, le protocole de Kyoto est maintenant
ratifié par 156 États[163].
Les États-Unis et l'Australie (voir ci-dessous) ne sont pas signataires. Les États-Unis
sont pourtant le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre avec environ
20 % des émissions de gaz à effet de serre[164].
Les pays de l'annexe B se sont engagés à réduire leurs émissions de six gaz à
effet de serre (CO2, CH4, N2O, SF6, HFC,
PFC) de 5,2 % en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990.
Après la victoire des travaillistes aux élections
législatives australiennes du 24 novembre 2007, le nouveau premier ministre
Kevin Rudd annonce avoir ratifié le protocole de Kyoto[165].
Des pays en voie de développement fortement
contributeurs aux émissions comme l'Inde, 5e
émetteur mondial, et la Chine, 1re émettrice[164],
n'ont pas d'objectifs de réduction car ils étaient considérés comme
insuffisamment industrialisés et parce que leurs niveaux d'émissions ramenés au
nombre d'habitants sont extrêmement faibles[réf. souhaitée].
L'Union européenne a lancé en 2005 le système communautaire d'échange de
quotas d'émission (1er marché de « permis
contraignant » au niveau mondial). En octobre 2006, le Comité économique et social européen (CESE) active
son Observatoire du développement durable (ODD)[166].
La Commission européenne publie le 29 juin 2007 un « Livre vert »
sur l'adaptation au changement climatique de l'Union
européenne[167].
Il prône à la fois l'adaptation et l'atténuation, l'amélioration des
connaissances (y compris sur les besoins et coûts d’adaptation - Cf. 7e
programme-cadre de recherche de l’UE (2007-2013)), l’élaboration de stratégies
et d’échanges de bonnes pratiques entre pays, de nouveaux produits assurantiels
(« dérivés climatiques », « obligations catastrophe »,
l’adaptation des marchés européens des assurances (cf. directive
« Solvabilité II ») et des fonds « catastrophes
naturelles » ainsi que des politiques agriculture et pêche, avec le développement
d’une solidarité interne à l’UE et avec les pays extérieurs touchés. 50
millions d'euros sont réservés par la Commission pour 2007-2010 pour favoriser
le dialogue et l’aide à des mesures d’atténuation et d’adaptation ciblées, dans
les pays pauvres.
La Directive sur le système européen d'échange de
droits d'émission devait être modifiée en 2008, pour inclure notamment les
émissions de l'aviation. Cela fut refusé par le Conseil mais devrait être
tout de même inclus d'ici 2012[168].
La proposition sur les limites d'émission des voitures
(130 g de CO2 par km[169])
fut validée par le parlement européen le second semestre 2008[170].
De nouvelles mesures doivent être prises afin de ramener ce taux d'émission à
120 g de CO2 par km.
La France a publié une « Stratégie nationale
d’adaptation au changement climatique » en juillet 2007[note 7] et
envisageait une gouvernance adaptée[171],
notamment dans le cadre du Grenelle Environnement. En juillet 2011, la France a publié le premier
« Plan national d’adaptation au changement climatique ». Il prévoit
80 actions déclinées en 230 mesures concrètes dont le coût est estimé à 171
millions d’euros [172].
L'UE disposait en 2006 de 66% de la puissance mondiale
installée en éolien terrestre et offshore, devant les États-Unis
(16 %), l’Inde (8 %) et le Japon (2 %) et d'un tiers[173] du
parc nucléaire mondial. Cela la rend moins dépendante des énergies fossiles que
la Chine et les États-Unis.
Régions et collectivités d'Europe et des États-Unis
pourraient coopérer pour le climat : Mercedes Bresso
(la présidente du Comité des Régions) et Elisabeth B. Kautz (Présidente de la Conférence
des maires américains ; organisation officielle des maires des quelque
1 200 villes de plus de 30 000 habitants que comptent les États-Unis,
qui est une sorte d'équivalent de la Convention des maires européenne,
qui rassemble en 2010 2 000 villes, dont 25 capitales, et 100 régions),
ont signé le 5 mai 2010 un « Mémorandum d'entente et de coopération » pour
lutter contre le changement climatique[175].
Deuxième pays pollueur derrière la Chine[176],
les États-Unis via l’administration de George W. Bush
refusent de présenter de nouveau en juillet 2005 le traité pour ratification
considèrant celui-ci comme un frein pour l’économie nationale et que le combat
contre le réchauffement climatique doit se faire non pas avec une simple
réduction des gaz à effet de serre, mais par une meilleure gestion de leur
émission.
De nombreux États des États-Unis,
comme la Californie, ont néanmoins pris des mesures fédérales de
restriction sur les gaz à effet de serre.
Depuis 2001,
les États du Texas,
de la Californie, du New Hampshire,
ont instauré un dispositif de contrôle des émissions de gaz pour différents
secteurs industriels et énergétiques. Le dispositif adopté par la Californie,
qui s'applique depuis 2009, prévoit de réduire les émissions de gaz polluants
de 22 % en moyenne d'ici 2012 et de 30 % d'ici 2016.
En outre, le principe des marchés des permis d’émission
consiste à accorder aux industriels « pollueurs » gratuitement, à
prix fixe ou aux enchères, des quotas d'émissions de CO2, que ceux-ci peuvent ensuite s'échanger. Chaque
émetteur de CO2 doit alors vérifier qu’il détient autant de permis
d'émission que ce qu'il va émettre. Dans le cas contraire, il se trouve
contraint soit de diminuer ses émissions, soit d’acheter des permis.
Inversement, si ses efforts de maîtrise des émissions lui permettent de
posséder un excédent de permis, il peut les vendre.
De tels procédés ont été réalisés pour réduire les pluies acides
aux États-Unis et ont connu des succès (programme « Acid rain »).
Ce système des marchés de permis d’émission fait partie du dispositif du protocole de Kyoto qui n'était pas ratifié par les États-Unis en juillet
2006[177].
En 2004, le sénateur républicain John McCain et
le démocrate Joseph Lieberman déposent un projet de loi visant à limiter les rejets
dans l’atmosphère ; soutenu par les grandes entreprises Alcoa, DuPont de Nemours et
American Electric Power, il n’est pourtant pas adopté.
Les États-Unis financent avec la Chine, le Japon, la
Russie et l'UE, le projet ITER (International Thermonuclear
Experimental Reactor), projet de recherche sur la fusion nucléaire
contrôlée, mené à Cadarache (Sud de la France). Toutefois, la production nette
d'énergie par fusion nucléaire chaude reste à l'état d'espoir lointain :
les prévisions les plus optimistes des partisans du projet parlent de plusieurs
dizaines d'années.
Le 8 juillet 2008, George Bush
signe un texte engageant les États-Unis à réduire de moitié des émissions des GES d'ici à 2050, à
Toyako (Japon),
dans le cadre d'une réunion du G8.
Début décembre 2009, l'agence de protection de l'environnement des États-Unis
(EPA) rend un rapport décrétant que les émissions de gaz à effet de serre jugés
responsables du réchauffement climatique représentent une menace pour la santé
publique[178].
La Chine, pour lutter contre le réchauffement
climatique, investit dans plusieurs domaines de pointe :
- l'éléctricité nucléaire. En 2011, 27 réacteurs
nucléaires sont en construction en Chine, ce qui représente une puissance
éclectique de 27230 MW [179]. Deux Réacteur pressurisé européen (EPR) y sont en construction.
- les éoliennes. Entre 2004 et 2008, le nombre d'éoliennes installées en Chine double
tous les ans[180].
En 2009, elle devient le troisième plus grand producteur mondial d'énergie
éolienne, et devrait devenir le premier vers 2012[181] ;
- l'énergie photovoltaïque. La Chine
est le premier producteur mondial de l'énergie photovoltaïque[182] ;
- le captage de CO2 dans les centrales
électriques à charbon. La Chine vend désormais sa technologie aux
États-Unis[182] ;
- la promotion subventionnée par l'État chinois des
ampoules à basse consommation d'électricité[183].
- la voiture électrique : L'objectif de ventes
de véhicules hybrides et électriques a été revu à la hausse : 5
millions d'unités à l'horizon 2020, avec un temps intermédiaire de 500 000
immatriculations en 2015. Le gouvernement prevoit des allocations
budgétaires pour soutenir la filière de l'électrification, promettant une
enveloppe de 12 milliards d'euros de subventions pour les entreprises,
notamment dans le domaine des infrastructures. Le client final n'est pas
oublié et les autorités chinoises évoquent un dispositif de prime à
l'achat renforcé [184].
Un point de débat est de savoir à quel degré les nouveaux pays industrialisés tels que l'Inde et
la Chine devraient restreindre leurs émissions de CO2. Les émissions de CO2 de la
Chine ont dépassé celles des États-Unis en 2007alors
qu'elle ne produit que 5,4 fois moins de richesses que l'Union européenne ou
les États-Unis, et elle n'aurait dû, en théorie, atteindre ce niveau qu'aux
alentours de 2020. En 2007, la Chine est le premier producteur et consommateur
de charbon,
sa première source d'énergie, qui est extrêmement polluante. De plus,
l'augmentation du niveau de vie accroît la demande de produits
« énergivores » tels que les automobiles ou les climatisations.
La Chine a répondu qu'elle avait moins d'obligations à
réduire ses émissions de CO2
par habitant puisqu'elles représentent un sixième de celle des
États-Unis[188].
L'Inde, également l'un des plus gros pollueurs de la planète, a présenté les
mêmes affirmations, ses émissions de CO2 par habitant étant près de vingt fois inférieures à
celles des États-Unis[189].
Cependant, les États-Unis ont répliqué que s'ils devaient supporter le coût des
réductions de CO2, la Chine devrait faire de même.
Mesures individuelles de
lutte contre le réchauffement climatique
Classement des 15 premiers pays émetteurs de CO2
dans le monde en 2006, par habitant.
L'humanité rejette actuellement 6 Gt (gigatonne =
milliard de tonnes) d'équivalent carbone par an dans l'atmosphère, soit environ une tonne par
habitant. On estime que les océans en absorbent 3 Gt et qu'il faudrait
donc abaisser les émissions de gaz à effet de serre de moitié pour arrêter
d'enrichir l'atmosphère, ce qui représente une émission moyenne de 500 kg
d'équivalent carbone par habitant. Chaque Français en émet environ deux tonnes,
soit quatre fois plus qu'il ne faudrait[191].
En dehors de mesures collectives, des personnalités ont esquissé les gestes
quotidiens à mettre en œuvre, dès aujourd'hui, pour limiter le réchauffement
climatique comme Jean-Marc Jancovici[192]
ou Al Gore[193].
Quelques mesures relèvent des économies d'énergie, en
particulier des énergies fossiles :
- éviter de prendre l'avion[194].
Un kilomètre en avion long courrier émet 60 g d'équivalent carbone
par personne[195] ;
un voyage intercontinental représente près des 500 kg d'équivalent
carbone. A fortiori, pour les voyages court-courrier (100 g
d'équivalent carbone par kilomètre et par personne), préférer le
train ;
- utiliser le moins possible les véhicules
automobiles (préférer la bicyclette ou les transports en commun chaque
fois que possible). Une voiture émet entre 100 et 250 g d'équivalent CO2 par km parcouru, soit entre 30
et 70 g d'équivalent carbone. 20 000 km par an représentent
entre 600 et 1 400 kg d'équivalent carbone. Si une automobile
est nécessaire, choisir le modèle le moins polluant et le plus efficace
possible (par exemple, certains constructeurs ont annoncé des véhicules
consommant moins de 1,5 l pour 100 km[196],[197]) ;
- atteindre une isolation optimale des bâtiments,
au mieux par le recours à l'architecture bioclimatique qui réduit au maximum les besoins de chauffage (15 kWh⋅m-2 par an, les anciennes maisons
étant à 450 kWh⋅m-2 par an) et
supprime le besoin de climatisation active, tout en améliorant le confort
de vie.
Politiques de développement durable
La résolution du problème du réchauffement climatique
implique de prendre en considération non seulement les paramètres qui
interviennent directement dans le réchauffement, à savoir les émissions de gaz à effet de serre, mais également l'ensemble des informations environnementales, ainsi que des indicateurs sociaux et économiques,
selon les principes élaborés au sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992,
qui a identifié trois piliers dans le développement durable : environnement,
social, et économique.
La réponse des États se fait donc aujourd'hui au
travers de stratégies nationales de
développement durable, celles des collectivités au travers d'agenda 21,
et celles des entreprises au travers de la responsabilité sociétale des entreprises.
Le développement durable relève de programmes transversaux dans les organisations. Chaque domaine est appelé à
apporter une contribution à l'effort commun. L'informatique
par exemple, loin d'être virtuelle ou immatérielle, apparaît comme un secteur émetteur de gaz à effet de serre[note 8].
Selon Jean-Marc Jancovici, la dématérialisation n'a pas apporté jusqu'à présent de solution au
problème du réchauffement climatique, puisqu'on constate une corrélation entre
les flux d'information et les flux physiques. Il est donc nécessaire que le
secteur de l'informatique se fixe des objectifs en matière de développement
durable. C'est ce qui a été fait avec la création en 2007, par Google et
le WWF de la Climate Savers Computing Initiative, initiative
commune à plusieurs constructeurs informatiques pour réduire de moitié la consommation d'énergie des
ordinateurs d'ici 2010.
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